Dehors le temps mauvais, un reste de tempête. Je passe des coups de fil mentaux, des courriers électroniques de l'esprit et j'attends des réponses de l'autre monde... Mais rien ne vient... "Oh Oh Oh les fantômes de mon MOI futur, is there anybody out there?" Le linoléum jaune pâle ne me répond pas, l'ordinateur Hewlet Packard ne me répond pas, les étagères ne me répondent pas... Je m'adresse au gazon trempé, je m'adresse aux buissons ardents d'une bible locale, je m'adresse au goudron, aux flaques d'eau, je m'adresse aux cieux gris et chargés d'électricité mais on ne me répond pas. Je me change en libellule-mosquée, en palmier-sténographe, en radiateur-horticole... Le sens s'échappe par mes oreilles et file vers les nuages, se métamorphose en pluie qui tombe sur mes cheveux-paille. Mes cheveux ont chacun un sens et chaque cheveu prenant racine à l'intérieur de mon crâne, mon crâne est une pensée unique et achevée, corrélation de millions de cheveux-sens. Plusieurs vies en une, qui nous l'interdit? Mais que des vies imaginaires...