Les heures passées dans cette pièce...
Hors du monde... Vidé, lessivé parfois... Découragé, dans l'impasse...
Et puis d'un coup, vlan, on décoche le riff, la phrase, le son...
C'est (re)parti!!!
Une quinzaine de titres en préparation et tout se permettre...
Des instruments qui se croisent... Bonjour, au-revoir,
je passe entre ses deux notes et je file, je reviens après le pont,
je n'oublie pas de chatouiller la voix du gars qui chante et zou,
je me glisse entre deux coups de caisse claire...
La musique est avant tout atmosphérique, il est question de plonger
son auditoire au coeur d'un monde parallèle, sensoriel, sensitif, émotif...
Expérimental... Voilà, tout est question d'expérience...
Il y a la petite histoire de la chanson, ce que les mots vont évoquer,
qui ils vont toucher, la mélodie entêtante, enivrante, planante, enlevée, courbée...
Et puis la chanson, voire l'album dans son intégralité... Ce qu'il s'en dégage,
ses voyages...
Un exemple:
Je pense à Marc Ribot sur une chanson de BabX et je pars de là...
Je tourne autour de cette idée de notes de guitares éparses,
perdues au fond d'une cave à la Velvet Underground sur un espèce
de blues oriental hypnotique... Avec cette autre idée aussi du musicien
qui joue toujours sur le même accord, le même morceau... Il joue toujours
la même chose lentement et de cette lenteur, de cette répétition naît l'hypnose,
l'ensorcèlement, la magie...
Ben oui, ça n'a l'air de rien la guitare de John Lee Hooker (quoique...)
mais qui joue comme lui? Il faudrait plusieurs vies pour parler la même langue que lui...
De mon côté, si sur un quart de bout de chansons, allez un cinquième, un centième même,
bref un minuscule instant perdu dans l'espace de la chanson, j'arrive à sonner (un peu) blues...
Ben je suis content!!!